Offshore et méthodes agiles: le mariage impossible…

Depuis quelques années, on voit apparaître dans le domaine du développement informatique des offres mariant l’Offshore et les méthodes agiles.

Comme le souligne ce rapport Forrester, les promesses de cette union sont grandes:

  • coûts très bas,
  • meilleure satisfaction utilisateur
  • et délais plus courts.

Voici donc la solution à tous les problèmes…

Le hic, c’est que tout le monde s’accorde à dire que les 2 approches sont incompatibles et même diamétralement opposées. Il s’agirait donc d’un mariage contre nature. 

Pour illustrer cette incompatibilité, voici quelques éléments.

Il est bien connu que le succès d’un projet Offshore pour le client final repose au moins sur les 2 points clés suivant:

  • avoir des spécifications solides, détaillées et stables;
  • éviter de traiter en direct avec le prestataire Offshore.

Du côté méthodes agiles, l’eXtreme Programming (XP pour les intimes) repose sur 4 valeurs: la communication, la simplicité, le feedback et le courage. SCRUM, quant à elle, repose sur les interactions directes entre les individus et une communication transparente.

On voit alors difficilement comment le fait de travailler via une société intermédiaire avec une société dans un pays étranger, donc avec une autre culture et généralement une autre langue, est compatible avec des méthodes préconisant une communication efficace, des feedbacks rapides et la simplicité des procédures. D’ailleurs, XP fait explicitement la recommandation du « client sur site » (le site étant le site de développement).

De plus, il faut préciser que la raison d’être des méthodes agiles est l’incapacité à produire des spécifications stables et détaillées du fait de la complexité ou de l’imprévisibilité de certains projets; ce qui est difficilement compatible avec le mode Offshore.

Vous trouverez ci-dessous quelques retours intéressants de la part de « ceux qui ont essayé »:

  1. Rapport sur les projets offshore et les méthodes agiles de la part d’une société de conseil en informatique. Ce rapport a d’autant plus de valeur que les problèmes rencontrés n’ont pas été masqués. Le plus significatif est la structure finale de l’organisation du projet qui est, à mon avis, très différente de ce que préconisent les méthodes agiles.
  2. Autre Article. (Rq: en conclusion de l’article, le compromis est d’utiliser le Unified Process qui, pour les puristes, n’est pas une méthode agile.)
  3. Article très détaillé sur les projets en Offshore contenant plusieurs témoignages.

Pour faire de l’Agile en Offshore, il faudra donc faire des compromis ou des adaptations, et surtout, mettre en place des méthodes et des outils de communication pour palier le problème de l’éloignement. D’ailleurs, le logiciel de gestion de projet TimePerformance offrirait de multiples avantages dans ce context: le mode SaaS pour le multi-site, excellente visibilité et  transparence pour facilité la communication entre les parties et totale compatibilité avec les approches agiles.

En conclusion, le mariage entre Offshore et Méthodes Agiles ne sera pas facile mais pas impossible.

 

 

 

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