En bonus voici la vidéo des 10 premières minutes de la conférence sur la Gestion des Coûts et les Projets Agiles animée par Renaud Choné lors de l’Agile Tour 2009.
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La gestion de projet pragmatique et efficace
En bonus voici la vidéo des 10 premières minutes de la conférence sur la Gestion des Coûts et les Projets Agiles animée par Renaud Choné lors de l’Agile Tour 2009.
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Le diagramme temps-temps, ou courbe à 45°, est indispensable lorsqu’il y a eu plusieurs versions du planning pour suivre les évolutions des dates des jalons.
En anglais, ce diagramme s’appelle le milestone slip chart.
Chaque courbe représente les évolutions de la date d’un jalon au cours du temps.
La droite en rouge clair d’équation X=Y représente l’intersection entre la planification et le présent. C’est la droite à 45°. Elle marque la séparation entre le prévu (à gauche de la droite à 45°) et le réalisé (à droite).
Les droites en pointillés rappellent la planification de référence (baseline) des jalons.
Dans notre exemple:
Le Jalon 1 correspond au cas idéal sans replanification ni retard, donne une simple droite.
Le Jalon 2 correspond au cas où il y a eu un retard de 15 jours (29 septembre au lieu du 14 septembre). La courbe glisse sur la droite à 45° jusqu’à la clôture du jalon.
Le Jalon 3 montre le cas où il y a eu une replanification (suite au retard sur le jalon 2)
Le Jalon 4 montre le cas de 2 replanifications successives à 2 mois d’intervalle.
Ce diagramme est automatiquement généré par le logiciel TimePerformance.
A l’origine des méthodes agiles, il y a le rejet des méthodes et des outils classiques de gestion de projet.
Les pionniers de l’Agilité ont donc dû revenir à la feuille Excel pour gérer leurs projets. Qu’en est-il aujourd’hui ?
La très forte augmentation de la compétition a obligé les entreprises à évoluer toujours plus vite, avec des concepts comme le Time-To-Market. La visibilité sur l’avenir s’est réduite. Les projets, toujours plus complexes, sont soumis à des changements permanents.
Ceci est incompatible avec une planification détaillée sur laquelle se fonde l’approche classique de la gestion de projet.
Les logiciels axés sur le diagramme de Gantt, le Pert ou la recherche du chemin critique, sont donc inadaptés pour les projets qui requièrent de l’agilité.
Faut-il utiliser un progiciel de gestion de projet lorsqu’on est Agile ?
Non, si le logiciel choisi est basé sur les techniques de planification détaillée. Il ne pourrait qu’introduire de la lourdeur et de la rigidité pour finalement n’apporter aucune valeur. Une feuille de calcul est alors préférable.
Oui, car il existe des nouveaux logiciels conçus pour les approches Agiles et plus efficaces qu’une simple feuille de calcul.
La gestion et la comptabilité de projet ou d’entreprise sont des fonctions qui ont vocation à être informatisées par des solutions d’entreprise.
Le logiciel de gestion de projet TimePerformance facilite le travail du chef de projet en lui fournissant des fonctions essentielles pour le pilotage et le suivi:
Le tableau de bord de TimePerformance fournit les indicateurs recommandés par tous les standards de la gestion de projet (PMBoK etc.). C’est particulièrement important pour l’image du projet vis à vis du Management et du Client.
Ainsi le logiciel TimePerformance évite la marginalisation des projets agiles.
En termes d’organisation, la séparation de la MOA et de la MOE pour les projets informatiques est une exception française qui perdure malgré ses multiples inconvénients.
A la moindre difficulté, le projet risque de devenir le terrain d’une lutte où les 2 clans se retranchent derrière leurs positions: la MOA réclamant les fonctions indispensables pour les utilisateurs et la MOE invoquant la faisabilité technique ou les délais trop courts.
D’abord la simplicité. Les responsabilités et les décisions appartiennent à une seule équipe.
Mais surtout cela fait ressortir en amont du projet les difficultés de coopération et de communication qui existent naturellement entre le métier et la technique. Et plus vite seront réglées ses difficultés, mieux se portera le projet. Voilà pourquoi il faut mettre MOA et MOE côte à côte.
Enfin, des solutions optimales en termes de rapport valeur business sur coût (le fameux R.O.I.) peuvent être plus facilement identifiées.
Pour réaliser un projet dans les meilleures conditions, il est indispensable d’avoir une vision commune unifiant les 2 visions, métier et technique, MOA et MOE. Cette vision commune se développe en travaillant ensemble sur la résolution des problèmes, la recherche de solution, voire de compromis, l’atteinte d’objectifs communs… Elle se concrétise dans la circulation libre des informations du projet en temps réel, notamment sur l’avancement du projet et de son tableau de bord.
Voilà pourquoi il semble souhaitable d’unir MOA et MOE, pas «autour des projets», mais «dans les projets».
Diagramme de la Valeur Acquise
La technique de la Valeur Acquise répond à une question essentielle du sponsor d’un projet: Combien coûtera le projet ? Est-ce que le budget sera respecté ?
L’erreur commune en matière de suivi des coûts consiste à calculer l’écart de coût comme la différence entre le coût réel et le budget à date. Si le projet est en retard ou en avance, on compare le coût d’une chose avec le budget prévu pour autre chose.
Dans la technique de la valeur acquise, on compare le coût réel au budget prévu pour ce qui a été fait, et non le budget à date. Ainsi les coûts sont comparables car ils portent sur le même périmètre.
La valeur acquise représente la valeur de ce qui a été fait (= acquis). La valorisation est calculée selon le budget initial.
Ainsi la Valeur Acquise (VA) est le Coût Budgété du Travail Effectué (CBTE).
L’Ecart de Coût (EC) du projet est égal à la valeur acquise moins le coût réel.
EC = VA – CRTE = CBTE – CRTE où CRTE est le Coût Réel du Travail Effectué (c.-à-d. le coût réel).
Si EC < 0, cela veut dire qu’on a payé trop par rapport à ce qu’on a acquis (dépassement de budget) et inversement.
L’erreur commune évoquée précédemment est de faire la différence: budget à date moins le coût réel.
EC ≠ CBTP – CRTE où CBTP est le Coût Budgété du Travail Planifié, i.e. le budget à date.
Remarque: en plus d’informer sur les coûts, la valeur acquise renseigne simultanément sur les délais. Il suffit de faire la différence entre la Valeur Acquise et la Valeur qu’on avait prévue d’acquérir, égale au Budget à date. (VA – CBTP, si > 0 projet en avance, si < 0 projet en retard).
La valeur acquise permet de calculer le Résultat du projet tandis que la différence entre le coût réel et le budget à date s’apparente à la Trésorerie du projet.
Comme pour une entreprise, on peut avoir un résultat négatif (ex: vente à perte) tout en ayant une trésorerie positive. En faisant fondre les stocks par exemple.
Pour les projets, le risque est de consommer tout le budget sans atteindre le résultat prévu.
La valeur acquise permet de maîtriser ce risque en indiquant en permanence le résultat courant du projet.
Pour faire de la gestion de projet, il y a 2 écoles: la feuille de calcul (Excel, Calc etc.) et le progiciel.
Dans le premier cas, le calcul de la valeur acquise s’avère plutôt complexe. Dans le second, les progiciels traditionnels nécessitent un investissement important qui réserverait la technique de la valeur acquise aux gros projets.
Avec notre logiciel de gestion de projet TimePerformance, nous essayons de changer cet état de fait en fournissant une solution simple qui permet l’utilisation de la technique de la valeur acquise sur tous les projets et sans effort.
Voir aussi cet article qui présente le diagramme de la valeur acquise.
Le diagramme de la valeur acquise, appelé aussi courbe en S, est le meilleur outil pour connaître et communiquer la situation d’un projet de façon simple et synthétique en termes de délai et de coût.
Pour une introduction rapide à la technique de la valeur acquise, lire Initiation à la Valeur Acquise.
Le diagramme montre 3 courbes: le plan (budget), le coût réel et l’avancement réel. L’avancement réel valorisé en euros s’appelle la valeur acquise, i.e. la valeur de ce qui a été fait, et donc considéré comme acquis.
L’interprétation du diagramme est simple avec 4 configurations possibles:
Les diagrammes ci-dessous ont été générés avec le logiciel de gestion de projet TimePerformance , conçu pour la technique de la valeur acquise.
Règle 1: information sur les coûts
Si Valeur Acquise > Coût réel, le projet réalise des économies. (Et inversement)
Règle 2: information sur les délais
Si Valeur Acquise > Coût budgété, le projet est en avance. (Et inversement)
Remarque: Dans les livres, l’écart de délai de la valeur acquise est exprimé en €, calculé selon la formule: valeur acquise – coût budgété. Ceci est assez déroutant pour un délai. Heureusement, le diagramme permet de visualiser aussi l’écart de délai en jours.
La valeur acquise est indispensable pour mesurer l’écart de coût.
En effet, l’écart de coût n’est pas égal à la différence entre le coût réel et le coût prévu (sauf dans le cas rare où l’avancement réel correspond à ce qui était prévu). La confusion serait dommageable au projet et à ses sponsors, comme illustré ci-dessous.
1) Dans les 2 situations ci-dessous, les projets sont en avance mais ont dépassé leur budget (coût réel > coût prévu). Pourtant un projet est en difficulté tandis que l’autre surperforme !
Cas n°3 : Trop cher mais plus vite que prévu | Cas n°1 bis* : Tout va bien (ou presque) |
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* Le cas n°1 bis est identique au cas n°1 sauf qu’on a plus dépensé que prévu. Cela pourrait éventuellement créer un problème de trésorerie. |
2) Dans les 2 cas ci-dessous, les projets sont en retard mais en dessous de leur budget. Pourtant, un projet a seulement un problème de délais (par exemple: à cause d’un problème d’obtention de ressources) tandis que l’autre a de graves difficultés (coûts + délais).
Cas n°4 : En retard mais le projet coûtera moins cher que prévu. | Cas n°2 bis : Rien ne va plus (ou presque) |
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* Le cas n°2 bis est identique au cas n°2 sauf qu’il reste du budget. |
La Valeur Acquise est la seule technique de suivi de projet. Malgré son efficacité, cette technique est méconnue et rarement utilisée. Cet article raconte comment la quête de la Valeur Acquise nous a conduits à créer un nouveau logiciel de gestion de projet pour démocratiser son usage.
Dans tous les référentiels de gestion de projet comme le PMBoK, on parle de cette technique pour bien gérer les projets. Or si beaucoup l’ont rencontrée en formation, presque personne ne l’a jamais vue en pratique.
Pour beaucoup, la valeur acquise semble inaccessible comme une sorte de Graal de la gestion de projet.
Convaincus par l’intérêt de la valeur acquise, nous étions frustrés de ne pas pouvoir utiliser pour nos projets cette technique si efficace. Malgré nos recherches, nous n’avions pas trouvé l’outil pour générer facilement les rapports de la valeur acquise.
Par sa simplicité et sa souplesse, la feuille Excel est attirante de prime abord. Mais passés les premiers tests, cette approche convient mal à une utilisation réelle.
Quant aux progiciels classiques du marché, leur complexité et leur coût ont de quoi décourager. De plus, ils reposent tous sur l’approche classique de la gestion de projet (Gantt, PERT…) incompatible avec les besoins de souplesse et d’agilité de certains projets (ex: R&D, développement logiciel…).
Faute d’outillage adapté, la valeur acquise reste une technique très rarement, voire jamais, utilisée.
En créant TimePerformance, nous avons décidé de relever le défi en développant un outil simple avec une approche agile, capable de générer la courbe en S de la valeur acquise.
Premiers utilisateurs de notre logiciel de gestion de projet, nous avons pu ressentir les bénéfices immédiats de la technique de la valeur acquise.
Dans les premiers mois, on avançait dans le brouillard sans savoir où on en était et à quelle vitesse on progressait. Puis on a commencé à développer le moteur de calcul de la valeur acquise. La courbe en S de notre projet est enfin apparue et nous sommes aussitôt sortis du brouillard. On visualisait notre avancement et notre progression en temps réel. Enfin la lumière…
Un ami qui travaille dans une grande entreprise française m’a un jour parlé de « projet pastèque ».
Cette jolie métaphore est utilisée pour qualifier un projet dont les indicateurs ont été «bidouillés» pour rassurer tandis que toute l’équipe sait qu’il est en mauvaise posture.
Ainsi, le projet est vert vu de l’extérieur, et rouge vu de l’intérieur, comme une pastèque.
Nul doute que ce type de projet finira dans le mur et que la pastèque en éclatant montrera sa belle couleur rouge vif.